Le « wokisme » est-il une menace pour la vie en société ?
Quelques repères pour faire face aux discours réactionnaires ambiants.
Depuis deux ou trois ans, on lit partout dans la presse et sur les réseaux que la « culture woke » nous envahirait, sortie tout droit des Etats-Unis. Elle ferait peser une pression grave sur les campus universitaires, les milieux de la recherche et plus largement sur le débat public. Une terrible chape de « bienpensance » mettrait en péril la liberté d’expression et la pluralité des points de vue. Comme si tout nous conduisait vers une « tyrannie des minorités » et vers une « moraline » semblable au joug que faisaient jadis porter sur nos épaules les discours religieux.
Alors, la jeunesse serait-elle devenue « woke », c’est-à-dire à la fois tyrannique et dogmatique ? Faisons-nous le l’objet d’un plan idéologique ourdi sur les campus américains ? L’université est-elle en danger ? Quelle est la menace pour nos libertés fondamentales ? Qui domine qui dans cette histoire ? Quelques balises, quelques repères et quelques rappels pour y voir clair et savoir ce dont on parle.